Cancer du rein

​Un cancer du rein est donc une tumeur maligne qui se développe au niveau du rein. Le cancer du rein représente 3 % des cancers de l’adulte. Il est découvert en moyenne à l’âge de 65 ans et est deux fois plus fréquent chez l’homme.Le cancer du rein est la plus fréquente des tumeurs du rein. Il s’agit le plus souvent (environ 80 % des cas) d’un carcinome, appelé aussi carcinome à “cellules claires”.

Facteurs de risque

​La consommation de tabac, l’obésité, l'hypertension artérielle, plus rarement la dialyse (depuis plus de 3 trois ans), sont les principaux facteurs de risque. Plus rarement (1 à 2 % des cas) peuvent être des formes familiales héréditaires (la plus fréquente est la maladie de von Hippel-Lindau).

Diagnostic

Le diagnostic du cancer du rein repose principalement sur un examen par imagerie, en particulier le scanner. Les performances actuelles des appareils permettent de détecter les tumeurs et de déterminer leurs principales caractéristiques. De plus en plus de cancers du rein sont détectés à un stade précoce lors d’un examen par échographie ou un scanner réalisé pour une autre raison.

Une fois la tumeur identifiée, des examens complémentaires sont ensuite prescrits pour préciser le diagnostic.

Le diagnostic du cancer est confirmé par l’examen histologique de la tumeur enlevée lors d’une intervention chirurgicale, voire de tissus prélevés au niveau du rein par biopsie. D’autres examens peuvent éventuellement être prescrits notamment pour évaluer l’extension de la maladie (bilan d’extension) : scanner du thorax, IRM ou scanner cérébral, scintigraphie osseuse, prise de sang, etc.

Traitements

Pour les cancers diagnostiqués à un stade localisé (près de 60 % des cas), la chirurgie est le traitement de référence. Cette chirurgie qui consiste à enlever une partie du rein ou le rein entier se nomme respectivement une néphrectomie partielle ou totale, et est réalisée par un urologue.

Un traitement adjuvant (à savoir après la chirurgie) n'est pas indiqué dans ce type de tumeur, contrairement à ce qui est parfois le cas dans d’autres types de tumeurs (cancer du sein, cancer du côlon, cancer du poumon).

Dans les phases métastatiques, une intervention chirurgicale (néphrectomie) est possible dans certains cas.

La radiothérapie, qui utilise des rayons pour détruire localement les cellules cancéreuses, peut parfois aussi être proposée pour traiter les métastases.

La chimiothérapie intraveineuse conventionnelle n’est plus utilisée dans ce type de tumeur de par son manque relatif d’efficacité comparée à des nouvelles molécules orales qui luttent également, mais d’une autre manière, contre le cancer du rein métastatique.

En effet, depuis les 15 dernières années, les mécanismes de développement des cellules cancéreuses ont été de mieux en mieux compris, ce qui a permis l'apparition des thérapeutiques ciblées et a représenté un tournant dans la prise en charge thérapeutique de nombreux cancers.

Ces thérapies ciblées dans le cancer du rein, sont des inhibiteurs de l'angiogenèse, également appelé inhibiteur de tyrosine kinase. Ce sont des médicaments qui bloquent des récepteurs responsables de la croissance des vaisseaux sanguins, qui nourrissent les cellules tumorales et qui bloquent donc aussi leur croissance. La tumeur est alors en quelque sorte «asphyxiée» et ne se développe plus normalement.

Ces médicaments, inhibent malheureusement également des récepteurs présents sur les cellules normales de l’organisme, ce qui explique leurs effets secondaires qui apparaissent souvent en début de traitement (hypertension artérielle, diarrhée, manifestation cutanée diverses, aphtes, fatigue, toxicité hématologique, hépatique, thyroïdienne …).

Ils nécessitent donc un suivi clinique et par prise de sang régulier afin d’améliorer le plus possible la tolérance des patients à ce type de traitement et de modifier, en cas de nécessité, leur dose et mode d’administration, voire d’arrêter le traitement en cas de toxicité importantes.

Le choix des traitements est adapté à votre situation, c'est-à-dire aux caractéristiques propres au cancer dont vous êtes atteint. Plusieurs médecins de spécialités différentes (urologue, radiologue, radiothérapeute, pathologiste, oncologue médical) se réunissent pour discuter des meilleurs traitements possibles dans votre situation ; on parle de réunion de concertation pluridisciplinaire. Ils se basent pour cela sur des recommandations de bonne pratique. Ils peuvent également vous proposer de participer à un essai clinique.