Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Plus de 9500 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année en Belgique (dans les ¾ des cas, chez des sujets de plus de 50 ans).
Environ 1 femme sur 9 sera atteinte d’un cancer du sein avant l’âge de 75 ans.
Il est important de savoir qu’il existe plusieurs types de cancer du sein de gravité variable. La reconnaissance de ces différents types de cancer du sein peut avoir une influence importante dans la prise en charge thérapeutique.
Les facteurs responsables de la survenue d’un cancer du sein sont encore largement méconnus.
Les facteurs de risques les mieux définis sont :
Les causes héréditaires (génétiques) ne concernent qu’un nombre limité de patientes (5 à 10%).
Les facteurs génétiques peuvent être évoqués lorsqu’un proche (mère, tante, sœur, fille) ont été atteintes également d’un cancer du sein ou d’un cancer d’origine ovarienne, ceci d’autant plus si ces cancers se sont développés avant l’âge de 50 ans.
Dans ces cas particuliers, un dépistage génétique peut être proposé. Ce dépistage, réalisé par une simple prise de sang, permet le diagnostic des patientes présentant des prédispositions héréditaires à la survenue de cancer du sein mais également de cancer de l’ovaire.
Il permet de proposer un suivi adapté pour les patientes porteuses de ces prédispositions.
La mise en évidence de ces anomalies génétiques peut également intervenir dans le choix éventuel des traitements proposés.
La consultation d’oncogénétique au sein de notre institution dans le domaine du cancer du sein est assurée par le Pr François DUHOUX, en collaboration avec l’Institut de Pathologie Génétique.
Au stade initial, le cancer du sein ne provoque pas de symptôme. Plus tard, il peut se manifester par le développement d’un nodule, d’un écoulement mamelonnaire, d’une rétraction du sein, d’une modification de couleur ou d’une douleur.
Les chances de guérison définitive d’un cancer du sein étant d’autant plus faciles lorsque le diagnostic est précoce, un programme de dépistage de masse gratuit a été mis sur pied en Belgique.
Il est destiné aux femmes âgées entre 50 et 69 ans, qui comprend la réalisation tous les 2 ans d’une radiographie des seins ou mammographie. Ce « mammo-test » est interprété de façon indépendante par 2 radiologues (double lecture) et consiste en un examen de base destiné uniquement aux femmes sans facteur de risque particulier. Dans le cas contraire, un bilan plus complet peut s’avérer justifié comprenant outre la mammographie, la réalisation d’une échographie des seins voire d’une IRM.
Le diagnostic d’un cancer du sein est établi par différents examens radiologiques réalisés dans nos deux centres de sénologie (sites Notre-Dame et Sainte-Thérèse). Outre l’examen mammographique, la mise au point peut être complétée par une échographie des seins.
Dans certaines circonstances, la réalisation d’une IRM peut s’avérer utile pour compléter la mise au point.
Le diagnostic définitif d’un cancer du sein repose sur la réalisation d’une ponction d’une zone anormale qui aurait pu être, mise en évidence par la mammographie et/ou l’échographie.
Cette ponction peut être réalisée soit :
Prise de rendez-vous pour bilan sénologique dans notre service d'imagerie médicale:
Le traitement d’un cancer du sein nécessite une coordination étroite entre les différentes équipes médicales et paramédicales qui interviendront dans la prise en charge de la patiente. Cette coordination est établie par la tenue de réunions pluridisciplinaires hebdomadaires au cours desquelles, les différents spécialistes intervenant dans la prise en charge de la patiente atteinte d’un cancer du sein choisiront l’attitude thérapeutique la plus adaptée à chaque cas.
Différents types de traitement peuvent être utilisés seuls ou le plus souvent en association : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et les traitements « ciblés ».
Le traitement proposé au cours de ces réunions multidisciplinaires est donc défini au cas par cas. Il dépendra des différents facteurs : le type de cancer du sein, la présence ou non d’un envahissement des ganglions axillaires, la présence ou non de récepteurs hormonaux dans les cellules cancéreuses, les caractéristiques biologiques de la tumeur, l’âge de la patiente ainsi que des éventuelles autres maladies dont elle pourrait être atteinte...
Le traitement des tumeurs cancéreuses du sein débute dans la majorité des cas par une chirurgie mammaire. Celle-ci peut être soit une chirurgie conservatrice (ablation de tumeur mais préservation du sein), soit chirurgie de mammectomie (ablation du sein).
La nature de l’acte chirurgical est proposé par la concertation multidisciplinaire en fonction de la présentation de la tumeur. Il fera également l’objet d’une discussion entre les chirurgiens et la personne malade.
Pour les cancers dits invasifs, l’ablation de la tumeur est associée à l’exérèse de ganglions axillaires. Deux techniques peuvent être utilisées, à nouveau, selon la présentation de la tumeur :
Dans certains cas, une radiothérapie devra être réalisée après l’intervention chirurgicale. Celle-ci a pour but de détruire toute cellule tumorale qui pourrait éventuellement persister au sein du lit tumoral ou dans les ganglions lymphatiques voisins et ainsi diminue les risques de rechute locale (dans le sein) ou locorégionale (dans les ganglions avoisinants).
Les techniques actuelles permettent d’épargner les tissus sains périphériques et ont permis de diminuer très largement les effets secondaires à la réalisation d’une radiothérapie pour cancer du sein.
Lors d’un premier contact avec le radiothérapeute, celui-ci déterminera un programme de traitement à savoir, le nombre et le dosage des rayons à administrer classiquement pour une tumeur du sein, le patient va recevoir une séance par jour, 5/5 jour pendant 5 à 6 semaines.
Des traitements plus courts mais avec des fractionnements différents sont dans certains cas également proposés. Ils apportent une efficacité comparable.
Contrairement à la chirurgie ou à la radiothérapie qui sont des traitements locaux de cancer du sein, la chimiothérapie utilise des médicaments habituellement administrés par voie intraveineuse qui diffuseront dans l’ensemble de l’organisme et ont pour but de détruire les cellules cancéreuses qui se sont éventuellement échappées du lit tumoral et auraient pu se propager ailleurs dans l’organisme.
La chimiothérapie est organisée selon un programme prédéfini. Habituellement, un traitement classique va comprendre 4 à 8 cures de chimiothérapie, le plus souvent données toutes les 3 semaines. Cette chimiothérapie est en général administrée en hôpital de jour par voie intraveineuse et nécessite la pose d’un cathéter. Une séance de chimiothérapie dure environ une demi-journée. La chimiothérapie est habituellement administrée après la chirurgie (chimiothérapie adjuvante). Dans certains cas, elle peut être administrée avant la chirurgie (chimiothérapie néo-adjuvante) qui a pour but à la fois de détruire d’éventuelles cellules cancéreuses qui ont pu se répandre dans l’organisme mais également de diminuer la taille de la tumeur afin de pouvoir réaliser une conservation du sein lors de la chirurgie.
Dans 70 % des cas, un cancer du sein est un cancer hormonosensible (hormonodépendant)
Cette hormonodépendance se détecte par la mise en présence par examen microscopique de récepteurs hormonaux dans les cellules cancéreuses. Ces récepteurs sont la cible que doivent atteindre les oestrogènes (hormones féminines) afin de stimuler la croissance et la prolifération de cellules cancéreuses.
Les traitements d’hormonothérapie ont pour but de bloquer cette stimulation par les oestrogènes.
Divers traitements sont à notre disposition (Tamoxifène, Letrozole, Exemestane, Anastrazole) pour la plupart donnés par voie orale pendant une période de 5 ans.
A nouveau, le choix de l’hormonothérapie proposée est dépendant de la présentation et des caractéristiques de la tumeur.
Toute personne suivie dans notre centre après un cancer du sein bénéficie d’une surveillance attentive : une consultation auprès de son oncologue tous les 6 mois pendant les 5 premières années associée à une mammographie annuelle. Ensuite, le bilan est réalisé annuellement.
Le but de cette surveillance est de vérifier la tolérance au traitement d’hormonothérapie éventuellement en cours et d’exclure une éventuelle rechute.
Cette surveillance est organisée en lien étroit avec le médecin traitant et le gynécologue et/ou chirurgien de la personne malade.
La majorité des patientes ayant un cancer du sein peuvent bénéficier d'une reconstruction mammaire. Vous pouvez vous informer des possibilités de reconstruire votre sein dès que votre diagnostic de cancer du sein est posé.
La consultation avec le chirurgien plasticien est l'étape primordiale pour avoir tous les renseignements nécessaires sur la reconstruction de votre sein. Il ne faut pas oublier que la décision d'une reconstruction mammaire est un choix personnel que vous devez faire après avoir été informée et après un temps de réflexion personnelle.
Le chirurgien plasticien dispose de nombreuses techniques chirurgicales permettant d'offrir une solution adaptée à chaque patiente. En fonction de nombreux facteurs, il choisira, avec la patiente, la technique la plus adaptée parmi les techniques actuellement disponibles pour reconstruire un sein, visant ainsi à améliorer considérablement votre apparence physique et votre qualité de vie. Mais il faut bien comprendre également que la chirurgie de reconstruction mammaire a ses limites et que vous ne pourrez jamais retrouver votre sein original.
Hormis de rares cas, la réalisation complète de la reconstruction mammaire ne s'effectue pas en un seul temps. En effet, il s'agit d'un processus qui se déroule en quelques étapes échelonnées sur une période d'environ un an. Ceci permet d'avoir un meilleur contrôle sur les différentes variables susceptibles d'influencer la guérison, et ce, dans le but d'obtenir un sein avec une forme, une apparence et une taille les plus naturelles possibles. Voici donc les trois principales étapes qui constituent habituellement la séquence de la reconstruction mammaire.
Cette opération consiste à recréer un volume au sein qui a été enlevé et peut être effectuée en même temps que la mastectomie (ablation du sein) ou dans un deuxième temps. Ce volume mammaire peut être créé soit par une prothèse en gel de silicone soit par un expandeur soit par une technique plus complexe utilisant les propres tissus de la patiente. Il s'agit alors d'utiliser la peau, le muscle et la graisse du ventre ou du dos pour redonner un volume au sein qui a été enlevé.
Cette étape se passe environ 6 mois après la première. Ce délai permet au sein reconstruit de s'assouplir et de prendre une position plus naturelle. Lors de cette étape, des corrections sont apportées au besoin pour rendre les deux seins symétriques. Ceci peut consister en une remontée du sein (pexie mammaire), en une diminution ou une augmentation du sein non reconstruit. Ceci peut consister aussi à réaliser des retouches parfois nécessaires au sein reconstruit en utilisant par exemple la technique de remodelage ou lipofilling.
Il est important de procéder à la reconstruction du mamelon ou de l'aréole uniquement à la toute fin du processus de reconstruction mammaire, alors qu'aucune modification supplémentaire de forme ni de volume n'est requise. Cette partie anatomique particulière du sein est reconstruite le plus souvent en utilisant une greffe de peau prélevée au pli de l'aine qui sera par la suite tatouée et par d'autres techniques.
Les chirurgiens plasticiens du GHdC sont à votre disposition pour en parler.
Date | Tous les mardi à 12h 45 (site Saint Joseph) Tous les mercredi à 12h30 (site Notre Dame) |
Lieu | Site Saint Joseph: salle de réunion du service de radiothérapie Site Notre Dame: salle de réunion A (aile C, +2) |
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