Les avancées des dernières décennies dans la définition contemporaine de nos politiques de préventions, de diagnostics et de traitements du cancer proviennent largement de la recherche clinique. Prenons l’exemple du cancer du sein : c’est la recherche clinique qui a montré que la mammographie après 50 ans sauve des vies et que dans beaucoup de cas, tumorectomie et irradiation complémentaire sont équivalentes à la mammectomie. Ce sont également une série d’études cliniques qui ont montré que la chimiothérapie adjuvante de 12 mois était équivalente à celle de 24, ensuite que 8 égalait 12, et enfin que 6 mois faisaient aussi bien que 8. Et que par contre, 6 mois de chimiothérapie étaient beaucoup plus efficaces que 1 à 3 mois.
L’unité d’onco-hématologie du GHdC collabore dans de nombreuses études cliniques : plus de 80 études sont actuellement en cours. Certaines sont de larges projets internationaux, études de phase III avec des molécules proches de leur éventuelle mise en application clinique. D’autres sont des études plus restreintes (de phase I ou II) au cours desquelles les traitements de demain font leurs premiers pas.
Au GHdC, les études cliniques sont gérées au sein de l’hôpital par une équipe de 11 oncologues-hématologues, 3 pneumologues et 8 assistantes de recherches clinique (ARC). Celles-ci prennent en charge toutes les procédures liées à l’étude depuis la signature du consentement éclairé par le patient jusqu’à son suivi à long terme, en passant par la phase de traitement.
Les différentes phases de développement d'un nouveau médicament sont :
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Proposer un traitement dans le cadre d’une étude permet au patient de recevoir un traitement supplémentaire par rapport aux traitements existants. Cela peut être vu comme une arme de plus pour combattre la maladie, sachant que les patients ne faisant pas partie d’une étude clinique n’auront pas la chance de recevoir ce traitement expérimental. Certains patients se voient comme des cobayes lorsqu’ils participent à une étude clinique, c’est pourquoi l’oncologue et les assistants en recherche clinique (ARC) justifient la proposition de l’étude en faisant référence aux résultats positifs des différentes études menées à travers le monde. Un texte de consentement éclairé est remis au patient qui va pouvoir, après l’avoir lu, poser toutes ses questions à l’oncologue. Voilà le patient rassuré ! En signant le consentement éclairé, il accepte de participer à l’étude clinique proposée.
A partir du moment où le consentement est signé par le patient et l’oncologue, les procédures de sélections peuvent débuter. L’ARC organise alors tous les rendez-vous dans un temps limité, fait l’anamnèse médicale avec le patient,… Si tous les critères d’éligibilité sont rencontrés, le patient peut débuter le traitement de l’étude. A chaque visite, le patient rencontre l’oncologue et l’ARC. Il a le sentiment d’être entouré, encadré et écouté. L’ARC veille à ce que le protocole soit suivi correctement par l’oncologue et par le patient. Après chaque bilan, le patient est revu par l’oncologue pour annoncer les résultats. Si la maladie échappe au traitement, le patient doit arrêter l’étude. L’ARC effectue les procédures décrites dans le protocole pour la visite de fin de traitement. Afin d’évaluer la sécurité du médicament, l’ARC demande au patient de se présenter au service d’oncologie environ 1 mois après l’arrêt du traitement. C’est, en général, la dernière visite durant laquelle l’ARC rencontre le patient pour clôturer le dossier. Par contre, des contacts téléphoniques suivront de manière régulière. Il est très facile de prendre contact avec le patient si une relation de confiance s’est installée entre lui et l’ARC depuis l’entrée dans l’étude.
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